
Le parcours
Le parcours
Le 1er bataillon de Fusiliers marins est créé en Angleterre le 17 juillet 1940 à l’initiative de l’amiral Muselier, commandant des Forces Navales françaises libres. Il prend corps à bord du cuirassé Courbet à Portsmouth sous les ordres du lieutenant de vaisseau Détroyat.
Le noyau de cette unité est formé d’instructeurs et d’élèves de l’Ecole des fusiliers marins de Lorient arrivés à Londres depuis la fin juin 40. Rassemblé au camp d’Aldershot, le bataillon compte fin août 9 officiers, quatre aspirants, 18 sous-officiers et 190 hommes. Parmi eux, le maître-fusilier Le Goffic qui apporte avec lui la fourragère du drapeau de Dixmude et les fusiliers Colmay, Le Sant, Guaffi, Rey, Frémeaux, Przybylski, Roger.
L’unité constitue la première force terrestre des Forces navales françaises libres.
L’Afrique
À l’issue de son entraînement, le bataillon embarque pour participer à l’attaque sur Dakar (Opération Menace et parvient le 14 septembre 1940 à Rufisque en Sierra Leone.
Après l’échec d’un débarquement à Rufisque, le 1er BFM débarque à Douala au Cameroun avant de participer activement aux opérations de contrôle du Gabon dans le but de rallier ce territoire de l’Afrique occidentale française à la France libre, et à la prise de Lambaréné en novembre 1940.
L’unité organise ensuite la défense de Port-Gentil et de Brazzaville au Congo, prenant en charge l’administration générale du secteur, la levée et l’instruction de troupes africaines pour la France libre.
Il est regroupé à Pointe Noire en janvier 1941, puis à Freetown.
Campagne de Syrie
Embarqué le 23 avril 1941, il effectue un long périple qui l’oblige à faire le tour de l’Afrique en doublant le Cap de Bonne Espérance, pour débarquer à Suez. Il rallie le camp de Qastina en Palestine où se regroupent les vétérans de la Brigade d’Orient ayant combattu en Erythrée, et ils se préparent à entrer en Syrie aux côtés des forces britanniques.
En juin 1941, il est jumelé au bataillon d’infanterie de marine de Chypre commandé par Pierre de Chevigné et participe aux opérations de Syrie. A partir du 13 juin, le 1er BFM prend part aux opérations jusqu’à la prise de Damas le 20.
Le bilan est lourd : les pertes s’élèvent à 40% des effectifs engagés et le commandant Détroyat a été tué (le lieutenant de vaisseau des Moutis le remplace), Amyot d’Inville et Touchaleaume sont blessés.
A la mort de son chef, en juin 1941, le 1er BFM est menacé de dissolution par l’Amiral de Muselier, mais le nouveau Pacha du bataillon, le lieutenant de vaisseau Amyot d’Inville, parvient à s’y opposer. Converti en unité de DCA, le bataillon est rattaché à la 1ere brigade de la France Libre du général Koenig, et participe aux opérations de Libye.
Libye et Egypte
Le Bataillon participe à tous combats de la Brigade dans les déserts libyen et égyptien : Halfaya (janvier 1942), Bir-Hakeim (mai-juin 1942), El Alamein (octobre l942).
À Bir Hakeim, il participe aux colonnes mobiles (jocks colonnes) entre février et mai 1942 , puis du 27 mai au 11 juin 1942 et au cours de quinze jours de combats ininterrompus, les fusiliers marins tirent 47 200 obus de DCA sur des avions ennemis, abattent 7 avions allemands et détruisent de nombreux véhicules de l’Afrika Korps. Après la sortie de vive force de Bir-Hakeim, le Bataillon est replié sur El Daba, puis envoyé au repos du Caire.
Après s’être reformé et réarmé à Beyrouth, il repart pour la Libye et suit la progression des Alliés à la poursuite des troupes italo-allemandes en retraite vers la Tunisie (libération d’Enfidaville le 12 mai 1943).
Le 24 septembre 1943, le 1er BFM, ses effectifs gonflés par des volontaires provenant de la marine d’Afrique du Nord (en particulier radios et mécaniciens), devient le 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1ère DFL sous le commandement du capitaine de corvette Amyot d’Inville.
Renforcé et réarmé sur matériel américain en Tunisie, (septembre 43-Avril 44) le RFM comprend 885 hommes dont 30 officiers répartis en quatre escadrons de combat commandés respectivement par Barberot, Savary, Brasseur-Kermadec, Langlois puis Cadéac d’Arbaud et l’escadron hors rang par Sekutowitch.
Campagne d’Italie
Le 22 avril 1944, le 1er RFM débarque à Naples au sein de la 1ère DFL, et s’insère dans le plan de bataille qui va, dès le 12 mai, entreprendre de rompre le front allemand qui barre toute l’Italie au sud de Rome.
Associé à des éléments blindés américains et aux légionnaires de la 13 DBLE, il combat presque sans interruption du 12 mai au 19 juin 1944. Après les violents combats sur le Garigliano, le RFM – en avant garde de la Division sur trois axes – combat brillamment à Montefiascone et Radicofani.
Cependant, l’insuffisance de protection des scouts-cars, des jeeps et des chars légers d’assaut s’avèrent de lourdes faiblesses : le Régiment compte 61 tués en Italie dont son commandant Amyot d’Inville et 140 blessés.
Campagne de France
Le 16 août 1944, sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier, le Régiment débarque en Provence à Cavalaire. Après les combats pour la libération de Toulon et d’Hyères, l’unité remonte le Rhône, atteint Lyon évacuée par les troupes allemandes, puis Autun où l’escadron Savary entre après un dur accrochage au cours duquel cinq hommes sont tués et quatre blessés.
L’escadron Savary fait, à ce moment en Côte d’Or, la liaison avec des unités de la 2e DB (Leclerc) débarquée en Normandie. Le RFM poursuit son avance en direction des Vosges.
Le 27 septembre, l’escadron de chars mène l’attaque sur Clairegoutte, prend Ronchamp le 8 octobre, puis Vescemont, Rougegoutte, Romagny et Rougemont-le Château le mois suivant. Se distinguent particulièrement dans ces opérations : l’enseigne de vaisseau Bokanowski, l’aspirant Vasseur et, aux côtés des marins, les hommes du 11e Cuir-Vercors qui ont été mis sous les ordres du 1er RFM.
Après la campagne Vosges, la 1ère DFL est envoyée sur le front de l’Atlantique pour réduire la poche de Royan, mais est rappelée d’urgence sur le front de l’Est pour faire face à l’offensive allemande de Von Rundstedt en décembre 1944.
En janvier 1945, les fusiliers marins se distinguent à nouveau en Alsace, à Herbsheim et Rossfeld, avant de poursuivre leur marche en avant vers le Rhin.
Retirée du front d’Alsace, la Division est affectée au détachement de l’armée des Alpes en avril 1945, dans le massif de l’Authion où le 1er escadron se distingue perdant dans l’offensive.
Le 1er RFM est partiellement dissous à la fin de la guerre et remis à la disposition des autorités navales.
Le drapeau, la mémoire et la tradition du 1er Régiment de fusiliers marins sont aujourd’hui confiés à l’Ecole des fusiliers de Lorient.
Entre octobre 1940 et mai 1945, l’ensemble 1er BFM / 1er RFM a perdu 195 hommes dont 12 officiers parmi lesquels 2 de ses commandants.
Opérations
Dakar, Gabon, Damas, Bir-Hacheim, Enfidaville, San Andrea, San Giorgio, Pontecorvo, Tivoli, Montefiascone, San Lorenzo, Castelgiorgio, Acquapendente, Torre Alfina, Radicofani, Madona Delle Vigne, Hyères, la Crau, la Garde, Autun, Frédéric-Fontaine, Auxelles-Bas, Bas-Evette, Vescemont, Rougegoutte, La Chapelle-sous-Rougemont, Rougemont, Dolleren, Oberbruck, Kirchberg, Langenfeld, Niederbruck, Krafft-Herbsheim, Rossfeld-Elsenheim, Ohnenheim, Marckolsheim, l’Authion.
Insigne

Au cours de l’été 1943, à Zouara en Tripolitaine, la maquette de l’insigne du 1e RFM fut dessinée par les lieutenants de vaisseau Barberot et Le Bourgeois. A cette époque, il était déjà question de transformer la formation en unité de reconnaissance blindée. C’est pourquoi les auteurs eurent l’idée de choisir un symbole associant la marine et la cavalerie, ils pensèrent au cheval de mer : l’hippocampe. Ils firent de nombreuses esquisses comportant un seul hipocampe, et c’est un jour en pliant son papier en deux que le lieutenant de vaisseau Barberot découvrit que l’emblème serait beaucoup plus artistique entouré d’un hippocampe de chaque côté.
Distinctions - Citations
Le drapeau du 1er RFM compte 5 citations à l'ordre l'armée obtenues pour 1939-1945 avec attribution de la Croix de la Libération (décret du 12 juin 1945), de la médaille de la Résistance avec rosette et de la Croix de Guerre 39/45 (5 palmes).
31 croix de la Libération ont été décernées à ses hommes. Parmi ses morts, le matelot mécanicien Georges Brière, tué à Giromagny, été choisi pour reposer dans le caveau n° 8 de la crypte du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien, où il représente le sacrifice de tous les marins morts pour la Libération de la France
Sources & Remerciements
Ordre de la Libération – Patrick Louvier, Dictionnaire de la France Libre, Laffont éd., 2010 -Aux marins (Memorial des marins)
Les autres unités

Cie de Quartier général n°50
(et 51, 52)

13e demi-brigade de Légion étrangère

22e Bataillon de Marche nord-africain

Bataillon de Marche n°3

Bataillon de Marche n°4

Bataillon de Marche n°5

Bataillon de Marche n°1

Bataillon de Marche n°11

Bataillon de Marche n°21

Bataillon de Marche n°24

BIM BP BIMP
Bataillon d'infanterie de marine/pacifique

4e compagnie anti-chars

Compagnie de canons d’Infanterie

Bataillon de Marche n°2

1er Régiment de Fusiliers Marins

11e régiment de cuirassiers

1er régiment de Marche de Spahis Marocains

1er Bataillon du Génie

1er Régiment d'artillerie

1ere Cie de chars de combat

FTA 21e groupe antillais de DCA

101è Cie du train auto - 1er escadron train

1er bataillon de transmissions

1er détachement de circulation routière

Ambulance Hadfield Spears

Ambulance chirurgicale légère

Groupe d'exploitation divisionnaire

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