Constant Engels a 96 ans, il vit dans l’Ehpad Edelweiss, à Beauzelle, près de Toulouse. Ce vendredi ce résistant a reçu l’insigne de commandeur de la légion d’honneur pour avoir combattu avec les FFL au 1er RA de la DFL
(France Bleu Toulouse)
“On ne lui arrive pas à la cheville. C’est un homme de valeur. On est très fières de l’avoir ! ” Au premier rang pour la cérémonie, Yvonne et Marcelle sont émues. Constant Engels, leur voisin de chambre, reçoit ce vendredi l’insigne de commandeur de la légion d’honneur.
Constant Engels n’avait pas 20 ans au début de la seconde guerre mondiale. Il vivait en Belgique avec ses parents. Quand les Allemands envahissent le pays ils fuient en Angleterre : “à l’époque même les Russes avaient peur des Allemands”raconte Constant Engels. Après avoir été mobilisé puis démobilisé par Pétain, le jeune homme décide de rejoindre les Forces françaises libres.
Il combat, entre autres, en Érythrée, en Syrie, en Libye où il sera gravement blessé lors de la bataille de Bir-Hakeim. Il attend pendant plus de deux heures avec sa jambe en charpie : ses supérieurs loueront “son moral exemplaire”.
Cette attitude est aussi évoquée dans le décret qui lui attribue la Croix de la Libération : “Constant Engels a toujours recherché les postes de combattant. Il n’a cessé de remplir ses fonctions avec calme et mépris absolu du danger.”
(En 1942, le général de Gaulle décore le jeune Constant Engels,
blessé au combat – DR)
“Tous les jeunes sont comme ça” commente, plus de 70 ans après, le résistant. “Il est très humble, très discret” confirme Nathalie, infirmière à l’Ehpad de Beauzelle. “Il ne parle de son passé que si on l’interroge, mais c’est vrai qu’aujourd’hui il est très heureux ! Il a la banane !”
(Constant Engels avec deux des généraux qui lui ont remis la légion d’honneur © Radio France – Jean Saint-Marc)
Seuls quatorze des compagnons de la Libération sont encore en vie aujourd’hui.
Par Jean Saint-Marc, Texte et photos France Bleu Toulouse (lien)
(Article proposée par Blandine Bongrand – Saint Hillier)
1 commentaire
Toutes nos félicitations à Monsieur Engels pour cette magnifique décoration. Mais quel dommage d’avoir été obligé d’attendre si longtemps !!!!
Et mille mercis à Blandine pour ce magnifique reportage