Le mardi 27 juin a eu lieu la passation de commandement entre le lieutenant-colonel Pascal Barrois et son successeur, le lieutenant-colonel Michel Magne,
au CFIM à Dieuze
Le lieutenant-colonel Barrois (à droite)
et son successeur le lieutenant-colonel Michel Magne
(photo RL)
Les Centres de formation initiale des militaires du rang (CFIM) sont des institutions assez neuves dans l’armée française. Ces structures, et plus particulièrement celle de Dieuze, ont-elles réussi à trouver leur place ?
Lieutenant-colonel Pascal Barrois :
« Celle de Dieuze est encore plus reconnue. Elle avait déjà sa place puisque les CFIM existent depuis sept ans, mais le système a fait ses preuves […] Il fonctionne bien et je ne pense pas qu’il soit remis en cause, et que le principe en soit remis en cause à l’heure actuelle dans l’armée française et l’armée de terre. Parce que le flux de recrutement est arrivé à un niveau tel que c’est pratiquement le seul moyen d’avoir la certitude de former correctement de jeunes soldats. »
Lieutenant-colonel Michel Magne :
« Le CFIM, pour moi, a un rôle capital dans la fidélisation des jeunes soldats. Son rôle consiste à leur donner le premier vernis kaki, le premier savoir être et savoir-faire du militaire. Et le rôle est primordial parce que ces jeunes apprennent toutes les bases qui leur seront nécessaires après, lorsqu’ils rejoindront leur régiment et partiront en mission. »
Pensez-vous qu’un chef de corps puisse apporter sa touche personnelle et laquelle est la vôtre ?
LCL PB :
« Oui, très certainement, on peut apporter sa patte. Je pense que tout chef essaye, par essence, d’apporter sa patte, ou au moins d’améliorer ce que ses prédécesseurs lui ont laissé, l’enrichir. Je ne pense pas pour autant que l’on puisse donner quelque chose de particulier à l’instruction, parce qu’elle est très standardisée, bien préparée et bien conçue. Donc ça n’est pas sur ce volet-là qu’on peut travailler. En revanche, on peut apporter sa patte dans le style de commandement, c’est-à-dire ses relations humaines avec ses subordonnées, comme avec ses supérieurs et avec la population locale ; ou l’amélioration de l’infrastructure […] »
LCL MM :
« Ma touche, ça sera l’humain. Il s’agit vraiment de donner un état d’esprit où l’Homme est vraiment au cœur de l’action, et un savoir être à ces jeunes qui, j’espère, l’emporteront et le diffuseront […] »
Quel développement a connu le CFIM depuis deux ans, et lequel est attendu dans les années à venir ?
LCL PB :
« Le développement majeur tient lieu au contexte national. Lorsque j’ai pris le commandement du CFIM, j’étais dans une période totalement inespérée car on a pratiquement doublé le flux de recrutement dans les CFIM. À Dieuze, de 2014 à 2016, ces flux ont très exactement doublé. C’est valorisant puisque l’activité est au maximum et on a véritablement le sentiment d’utiliser l’outil à plein régime […] Il y a eu des investissements et des travaux sur le CFIM et il devrait y en avoir d’autres au moins dans les quatre à cinq prochaines années. »
LCL MM :
« Je vais avoir un premier challenge, c’est de garder le bon niveau qui a été atteint. Parce que je pense très sincèrement que le Centre de formation a atteint un niveau de maturité et que l’instruction initiale qui y est réalisée, est de grande qualité. Il s’agit maintenant de la maintenir. Ensuite, on va conduire des études pour voir si on ne peut pas encore développer différents types de formations. Pour le moment, le centre est focalisé sur la formation initiale des jeunes recrues. Pourquoi ne pas tenter des formations de spécialités de certaines unités comme celles de transmission et donc développer l’instruction qui est faite au centre ? »
Lien vers l’article du journal
Quelques photos de la cérémonie de passation de commandement
Les porte-drapeaux et le drapeau de la 1ère DFL.
La Nouba.
Un membre important de La Nouba!
Dominique et Christine Gilbert.
Jean Gilbert dans le parc ombragé du CFIM.
Parrain de la 7ème promotion des EVI
(Engagés Volontaires Initiaux)
Au pupitre M. le maire de Dieuze, à sa gauche le lieutenant-colonel
Pascal Barrois, ancien commandant du CFIM, remplacé par le
lieutenant-colonel Michel Magne, à l’extrême gauche sur la photo.
Dans le cadre, la photo de Jean Gilbert, exposée au CFIM.
(Crédit photos : Brigitte Pefferkorn)
Fondation B.M 24 Obenheim